3-8 julho, actualização
O Bozar, Palais des Beaux-Arts de Bruxelas, que acolheu O Triunfo do Barroco na Europália Portugal'1991 (mas foi renovado em 2006, reaproximando-se do projecto original de Victor Horta ), é agora a sede da exposição INGenuidades, de Jorge Calado.
Ingenium. Photographie et ingeniosite 1846-2006 - aqui
Inaugurou com pompa de circunstância no dia 5 e é visitável até 9 de Setembro. Produção da Fundação Gulbenkian no quadro das comemorações dos seus 50 anos, por ocasião da presidência portuguesa da UE - neste casos os pretextos permitiram pôr de pé uma exposição ímpar a nível internacional. Em Lisboa alguns não repararam, porque não quiseram.
Em Bruxelas, a resposta da imprensa foi imediata.
1 - No LE SOIR de 6 de Julho (textos pagos)
Photo « Ingenium » : 345 oeuvres au Palais des Beaux-Arts
"Une histoire de la civilisation"
"C'est une énorme entreprise que Jorge Calado a eu l'audace de mettre sur pied. Raconter l'histoire de l'ingéniosité de l'homme à travers la photo ! D'habitude, les commissaires d'exposition zooment sur un photographe, une école d'artistes, un thème précis. Ici, il s'agissait d'englober l'arc-en-ciel de l'intelligence ancestrale de l'ingénieur qu'est l'homme (...) Jean-Claude VANTROYEN
e também - Photo « Ingenium » au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles : Artiste plus qu'ingénieur - lesoir.be arquivo
Brian McInerney, Edificio do Deutsche Bank, Sydney, Australia (Arquitecto: Norman Foster), 2005
2 - LA LIBRE BELGIQUE - Mis en ligne le 05/07/2007
Photographie - exposition
La beauté d'un engrenage
Guy Duplat
"Ingénium" sera, dès vendredi, la grande expo d'été au Palais des Beaux-arts.
Une véritable histoire de la photographie et une histoire des technologies.
"L'an dernier l'exposition "Click, doubleclick" de photographies contemporaines, avait remarquablement animé le Palais des Beaux-arts durant l'été. Celui-ci remet cela cette année, avec une nouvelle expo importante de photos placée sous le patronage de la présidence européenne attribuée pour six mois au Portugal. C'est en effet, un commissaire portugais (lire ci-dessous), qui a réuni ces 345 photos de 164 photographes différents (très peu de Portugais) retraçant le couple fécond et discuté de l'homme et des technologies. Comment l'homme a-t-il pu soumettre les forces de la nature à ses désirs ?
Jorge Calado a rassemblé des photographes connus et moins connus : Berenice Abott, Manuel Alvarez Bravo, Eugène Atget, Bernd et Hilla Becher, Robert Frank, Dorothea Lange, Bill Brandt, Edouard Steichen, Alfred Stieglitz, Hiroshi Sugimoto, etc. Impossible de tous les citer. On les retrouve dans le très gros catalogue édité à cette occasion.Ambivalence
Le cheminement de l'expo est très linéaire. Elle commence par une évocation des forces de la nature : volcans, inondations ou tremblements de terre, avant de voir comment l'homme a pu les domestiquer selon quatre chapitres correspondant aux quatre éléments d'Empédocle : la terre, l'eau, l'air et le feu. On trouve par exemple la voiture, avec les usines VW et Ford, mais aussi les accidents de la route. On montre des mines, des trains, des usines sidérurgiques, l'électricité, des avions, des canaux et des bateaux, en mélangeant des photos d'époques très différentes.
La photographie est ambivalente par rapport à la technique. Elle peut être utilisée comme véritable outil de propagande, vantant la science en marche et exprimant la beauté d'un engrenage et d'un pont ou la poésie d'une hélice de bateau. On retrouve cela surtout dans les années 50, aux Etats-Unis. Mais, en sens inverse, la photographie, est tout aussi efficace pour dénoncer les dangers de la technologie et montrer la pollution de la planète. On voit bien cette ambivalence dans le chapitre consacré au nucléaire. L'expo montre l'émouvante première photo prise par rayon X, en 1864, par Röntgen : la main de sa femme. A côté, les beaux portraits archiconnus d'Einstein et d'Oppenheimer. Et juste au-delà, des photos des décombres de Nagasaki et de champignons atomiques. On reste, par ailleurs, interrogatif sur l'esthétique indéniable d'une bombe atomique, comme sur l'"esthétique" de l'Holocauste. A côté des photos "technologiques", le commissaire a d'ailleurs tenu à ajouter un chapitre de "social engineering", dans lequel il aborde les drames humains : travail des enfants, ségrégation raciale, etc., soit la face sombre de la technologie triomphante exprimée par la photo. Au total, une riche expo stimulante sur notre rapport aux beautés de la technique."
"Relier les sciences à l'art
Guy Duplat
LA LIBRE BELGIQUE - Mis en ligne le 05/07/2007
Un des intérêts de l'exposition "Ingenium" est la personnalité de son commissaire, le Portugais Jorge Calado. (artigo)
Rencontre
Jorge Calado est, au départ, un pur scientifique. Professeur de physico-chimie à l'université technique de Lisbonne depuis 1972, il enseigna aussi à la Cornell University de New York, est titulaire d'un doctorat à Oxford et auteur de plus de 150 publications sur la thermodynamique moléculaire. Mais il a un second volet à sa vie : l'art et la photo. Il est aussi critique d'art (opéra et photo) pour la revue "Expresso". Il a collaboré au supplément littéraire du "Times" et fut à la base de la constitution de la collection nationale de photographie du Portugal à Porto. Il a déjà été commissaire de plusieurs expos. Nous l'avons interrogé sur ce couple surprenant qu'il incarne entre science et photo, technique et esthétique. " On retrouve cette dualité en science, dit-il. Comme Einstein, je pense que la meilleure solution à un problème est la plus belle. La beauté est un critère de vérité scientifique. "
Son exposition a d'abord été montrée à la fondation Gulbenkian à Lisbonne à l'occasion du cinquantième anniversaire de celle-ci. " J'y montre aussi, bien sûr, des photos sur le pétrole puisqu'on sait que Calouste Gulbenkian était le Mr. 5% des achats de pétrole irakien qui ont fait sa fortune ."
Dans son expo, il a sciemment, dit-il, mélangé des photos esthétiques et des photos documentaires, prises parfois sans aucune intention artistique. " Ce qui m'intéresse, ce sont les photos qui nous questionnent. La philosophie qui m'a guidé est de faire une histoire de la photographie depuis ses origines à aujourd'hui, à travers ce thème technique et de faire en même temps une histoire des technologies. "
On découvre, par exemple, que John Stuart, un Ecossais, photographiait les locomotives il y a cent ans avec la même méticulosité que les Becher le font aujourd'hui avec des sites industriels. " J'aime montrer les cycles des techniques, depuis leur création et leur épanouissement jusqu'à leur déclin ." Il montre autant la fierté des premiers propriétaires d'autos que les cimetières de voitures qui polluent aujourd'hui, les pays du tiers-monde, la beauté des bateaux que les dépotoirs de navires au Bangla Desh.
Le lien entre la science et la photo est important pour lui : " J'ai aimé la photo depuis que je suis jeune, j'étais fasciné par le mystère d'une photo dans l'eau du révélateur, une technique aujourd'hui disparue." Collectionneur lui-même, il a acheté plus de 2 000 photos (certaines sont dans l'expo) de tous types et époques, " mais je n'achète plus car les prix sont devenus démentiels" , dit-il. Dans ses cours, il aimait utiliser l'art et la photo pour rendre " plus excitants " ses exposés techniques.
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E agora sai a versão inglesa do catálogo, com mais algumas páginas de texto e bibliografias...
Acrescente-se uma "curiosidade" portuguesa: Na transferência da exposição de Lisboa para Bruxelas, o que implicou contactos e autorizações das numerosas colecções que fizeram empréstimos, duas fotografias não puderam viajar. De Bill Brandt, People sheltering in the Tube..., London, 1940, e de Emílio Biel, Caminho-de-Ferro do Douro, 1900-10. É particularmente relevante o facto de estarem à guarda do chamado CPF e de pertencerem ou terem pertencido à Colecção Nacional de Fotografia, tudo isto sob a tutela do MC. Não é caso para audição parlamentar, é só mais um sintoma da confusão reinante.
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